11 business models pour l’open source

Tux Money

Contrairement à ce que beaucoup prétendent, il est bien évidemment possible de faire de l’argent avec des logiciels libres. Certes, cela n’a pas grand chose à avoir avec le business model des logiciels propriétaires (payer une licence contre un droit d’utilisation), mais beaucoup d’entreprises de développement de logiciels libres fonctionnent très bien avec des modèles alternatifs.

Un article de Dana Blankenhorn détaille 11 business models utilisés aujourd’hui par des projets dans des domaines très diverses.

  • Support Ware : L’utilisateur paye une redevance (annuelle le plus souvent) afin de pouvoir bénéficier d’un support technique de la part de l’éditeur (via e-mail ou téléphone). Des entreprises comme Canonical (éditeur d’Ubuntu) ou Redhat fonctionnent sous ce modèle.
  • Product Ware : Vous achetez du matériel qui utilise un logiciel libre. Le prix du matériel est généralement supérieur à sa “vraie valeur”. Le surplus payé sert à financer le développement des logiciels libres qui le font tourner. Ordissimo, Linutop ou Android de Google utilisent ce modèle.
  • Cloud Ware : Le logiciel en client “lourd” est libre d’utilisation, mais vous devez payer pour accéder à la version “cloud” sur Internet. L’argent collecté servira à améliorer les fonctionnalités du logiciel, et tous les utilisateurs récolteront le fruit de leur abonnement. SugarCRM fonctionne exactement sur ce modèle.
  • Project Ware : Vous payez une entreprise pour vous développer un logiciel libre correspondant à vos besoins. IBM est particulièrement présent sur ce créneau.
  • SaaS Ware : Le droit d’utilisation du logiciel en SaaS (Software as a Service) est payé sur une base mensuelle ou annuelle. Vous pouvez ainsi accéder à toutes les fonctionnalités de votre logiciel, sans avoir à installer quoi que ce soit, en utilisant uniquement un navigateur et une connexion Internet. Zoho en est un très bon exemple.
  • Ad Ware : Il s’agit en général d’une version gratuite d’un SaaS. Le logiciel est financé grâce à la publicité.
  • Sugar Daddy Ware : Adossé à une grande entreprise, le logiciel libre bénéficie d’un soutien financier important pour continuer son développement. Eclipse est ainsi adossé à IBM, et OpenOffice à Sun Microsystems.
  • Foundation Ware : Une fondation est en charge du financement du logiciel. Elle collecte des fonds de diverses donateurs et les affecte à ses projets. Google assure par exemple une bonne partie du financement de la Mozilla Foundation, en échange du trafic généré par son navigateur Firefox sur les services de Google (grâce à la barre de recherche du navigateur). Il en est de même pour la Linux Foundation qui développe le noyau Linux, dont se servent par la suite de grosses entreprises comme IBM ou Novell.
  • Beg Ware : Vous n’avez aucune obligation de payer pour utiliser le logiciel, mais vous êtes vivement invités à verser une petite contribution (le plus souvent via Paypal). C’est en général le moyen de financement adopté par de petits projets qui emploient une ou deux personnes.
  • Tchotchke Ware : Vous ne payez rien pour utiliser le logiciel, mais vous pouvez acheter des produits dérivés (T-shirts, mugs, autocollants…) pour aider les développeurs.
  • Let’s Make a Deal Ware : Les développeurs sont totalement bénévoles, et apportent leur aide gracieusement au projet. Ce n’est pas un business model à vrai dire, mais c’est une étape par laquelle passent beaucoup de projets, avant de suivre un des modèles précédemment cités.

Bien entendu, il existe des projets qui utilisent plusieurs de ces modèles à la fois. La pérennité de projet dépendent fortement des moyens financiers dont il dispose, ne serait-ce que pour pouvoir embaucher des développeurs, et payer l’infrastructure technique qui héberge le projet. Les modèle des logiciels propriétaires, basé sur le paiement d’une licence, est condamné à disparaitre, ou au moins à évoluer vers des modèles plus flexibles, et moins contraignants.